La végétation pousse rapidement et les cervidés restent le plus souvent à l'abri dans les sous-bois, les rencontres sont très rares sauf quant ils changent de secteur souvent tôt le matin ou tard le soir. Ils évitent ainsi au photographe de rentrer bredouille lors de ses sorties.
Après deux semaines, retour vers le terrier de blaireaux. Les sorties vont se faire avant la nuit mais en deux endroits différents dont un invisible sous le tapis d'ortie. C'est un défilé sur la plateforme de différents individus pour des séances d'épouillage entrecoupées de disputes. Les adultes partent au crépuscule un par un principalement vers la lisière et la plaine qui s'étend au pied de la forêt. Les jeunes sont presque tous rentrés dans le terrier, seul deux jeunes chahutent sous la végétation malgré l'obscurité qui enveloppe maintenant la forêt.
Un coup de nez d'un adulte à la sortie de la bouche du terrier pour s'assurer de l'absence de prédateurs. Quelques minutes plus tard, c'est par une autre sortie prolongée par une étroite plateforme au milieu des orties que les adultes apparaitront accompagnés de jeunes qui iront rapidement s'amuser sous le massif d'orties.
Pour les petites et grandes pattes, le pelage n'est pas d'une grande beauté en cette période, la mue prochaine commence à mitadiner l'aspect du pelage.
Titre pour dire que la Cour des Comptes dans un rapport concernant "La gestion durable de la forêt métropolitaine face au changement climatique", il y a un chapitre intitulé directement "Réduction des déséquilibre sylvo-cynégétiques". La Cour des Comptes demande une augmentation des plans de chasse pour les cervidés et pose aussi la question d'étendre les autorisations de prélèvement à différents instituts comme ONF, CNPF (Centre national de la propriété forestière) et OFB (Office nationale de la biodiversité) trouvant que les chasseurs ne sont pas assez efficaces, je pense que les fédérations de chasseurs vont être contentes ?
La cause pour la cour est le coût important des mesures de protection des semis à mettre en place pour éviter les dégâts causés par les cervidés. Si on lit le rapport complet, les autres chapitres montrent que les dégâts causés par les incendies, les maladies (Scolytes pour les épicéas), les conditions climatiques (Sécheresse pour les hêtres et les sapins) sont beaucoup plus important et mobilisent des aides importantes de l'état aussi bien pour les forêts publiques que les forêts privés.
La Cour des Comptes ne voit que la biodiversité des massifs forestiers que sous l'angle de la rentabilité de la sylviculture.
A voir PAGE 24 https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-03/20240312-RPA-2024-ENPA-gestion-durable-foret-metropolitaine.pdf
Sinon petit panorama de cette première quinzaine de mars en forêt normande.
Depuis quelques semaines en Normandie, ce n'est pas un temps hivernal mais plutôt un temps automnal qui règne, il faut jongler avec les conditions météorologique pour organiser les sorties mais souvent sous un ciel nuageux qui ne facilite pas les prises de vue.
Les animaux sont très discrets avec ce temps neigeux et froid. L'affût permet de ne pas les déranger et d'attendre le passage aléatoire d'un petit cervidé comme ce matin là
