Fin Août chaque année les passionnés écoutent la forêt pour entendre résonner les premiers raires dans l'obscurité, cette année ils sont timides sinon absents. Et si les grands cerfs se sont isolés et ont rejoint leur périmètre de brame habituel seuls quelques rots de cerfs énervés se font entendre dans les parcelles. Pour l'instant, il faut juste admirer la faune qui se manifeste en lisière des parcelles.
Comme chaque année, j'ai réalisé quelques relevés de lépidoptères sur des sites en Normandie.
Cette année avec la chaleur, les populations étaient très fluctuantes notamment sur les coteaux calcaires avec un très petit nombre d'observation probablement dû au fait que les plantes hôtes de ces milieux étaient brulées par le soleil et n'offraient donc pas une nourriture suffisante pour les chenilles. C'était moins vrai dans les milieux plus fermés comme les lisières ou les clairières forestières.
Vu la nervosité des rhopalocères sous la chaleur, les photos ont été réalisées en proxy photo.
Fluoré Colias alfacariensis Coteau Hénouville 06/2002
Les mammifères quittent la fraicheur du sous-bois pour traverser les clairières sans s'arrêter car l'herbe est brûlée. Les rares mares principalement à l'abri sous les feuillus contiennent une eau boueuse ces derniers jours sont fréquentées par les sangliers la journée mais les cervidés ne viennent souvent qu'à la nuit noire.
A partir du 11/08/2022 les forêts domaniales de Normandie sont à accès restreint pour au moins deux jours.
Les cervidés sont pratiquement invisibles avec ces chaleurs étouffantes, c'est tard le soir qu'ils sortent pour aller vers les rares points d'eau qu'ils fréquentent très prudemment pendant la nuit.
